Sabine et Lukas
En mars 2022, Sabine, son conjoint Lionel et leur fils aîné Louka, 7 ans, se sont installés à la Maison Ronald McDonald de Bordeaux suite à l'hospitalisation de leur fils Eyan, âgé d'un peu moins de deux ans. Dans cet échange, elle nous partage son ressenti et nous explique comment ce lieu a apporté un soutien tant sur le plan logistique qu'humain, indispensable au quotidien de leur famille.

Comment avez-vous connu la Maison Ronald McDonald de Bordeaux ?

Quand on a découvert qu’Eyan était malade, il avait un peu moins de 2 ans. Mon fils a été opéré le 18 mars 2022 et on nous a octroyé une chambre à ce moment-là. Nous sommes restés environ six à neuf mois dans l’ensemble, avec quelques retours à domicile.

La Maison a été très importante pour nous. C’était un véritable repli pour toute la famille, et elle a été essentielle pour la logistique également. Nous avons un fils aîné, Louka, et il était primordial qu'il puisse rester avec nous. Nous nous relayions donc avec le papa : l’un restait à la Maison avec lui tandis que l’autre allait auprès d’Eyan à l’hôpital.


Quelle a été votre première impression en arrivant ici ?

Nous avons vraiment apprécié le confort de la Maison, la possibilité d’avoir notre intimité, mais aussi toute la dimension logistique. Pouvoir se faire à manger, faire ses lessives et disposer de tout le confort nécessaire, tout en demeurant proche de son enfant, n’a pas de prix. C’était un réel soulagement de savoir que tout était organisé pour nous offrir ce bien-être, même si ce n’était pas notre quotidien "normal".

Il m’est même arrivé d’emmener Eyan jusqu’à la salle de jeux de la Maison des parents pour le laisser s’amuser et jouer. Nous y avons partagé quelques moments conviviaux. C’était réellement pratique et cela nous permettait de sortir un peu de l’hôpital. La Maison a vraiment permis de mieux gérer le quotidien et d’adoucir cette période difficile.


Pouvez-vous nous décrire une journée type à la Maison ?

C'était assez bien organisé. Nous couchions Eyan et ensuite, nous allions manger. Nous avions aussi notre aîné, Louka, qui venait les week-ends et pendant les vacances scolaires. Ainsi, l’un des deux parents restait avec Eyan tandis que l’autre s'occupait de Louka à la Maison Ronald McDonald. Nous n’avons jamais laissé Eyan seul, sauf parfois durant la sieste, avec un babyphone permettant aux infirmières de le surveiller.

Une journée type, c’est se lever, déjeuner, partir auprès d’Eyan et revenir à la Maison pour gérer toute la partie logistique. Je me souviens aussi qu’on avait apporté un vélo. L’équipe de la Maison nous l’avait gentiment gardé dans le garage d’en bas pour faire des navettes pour le linge, par exemple. L’équipe était toujours très bienveillante et nous avons été chaleureusement accueillis et épaulés.

Notre fils aîné, Louka, qui avait 7 ans à ce moment-là, a vraiment apprécié la Maison Ronald McDonald et s'est même fait des copains parmi les autres fratries présentes. La Maison ressemble à un véritable jardin humain où se côtoient des familles aux situations diverses. Même si la maladie restait présente, c’était une bouffée d'oxygène pour nous.


Quels espaces de la Maison avez-vous le plus apprécié ?

Tous ! Franchement, même le confort du lit faisait toute la différence. La cuisine, la buanderie et tous les autres espaces étaient très pratiques pour notre quotidien. Louka a adoré l’atelier créatif et la salle de jeux. Nous avons passé pas mal de temps à jouer à des jeux de société, il y avait beaucoup de choix. Étant coiffeuse, j’ai même pu couper les cheveux de mon mari dans l’espace bien-être et mon amie a également pu me couper les cheveux.


Avez-vous pu bénéficier des soins bien-être proposés à la Maison ?

En ce qui concerne les soins bien-être, je n’en ai pas bénéficié personnellement, par choix, car j’étais très concentrée sur la situation avec mon fils Eyan. Cependant, Camille, la socio-esthéticienne, proposait des soins à la Maison, tout comme une autre personne qui réalisait des massages. D’autres intervenants venaient également ponctuellement.

La Maison offrait aussi de nombreuses petites attentions : des petits déjeuners étaient parfois organisés, et lors de Pâques, nous avons partagé une chasse aux œufs avec Louka et Eyan dans le jardin. Je me souviens aussi d’un dimanche matin où l’on nous a offert du muguet, ce geste m’a beaucoup émue.


Avez-vous tissé des liens avec d'autres familles ?

Oui, surtout avec Sophie, une autre maman qui est devenue une amie. Quand on traverse une épreuve comme celle-ci, cela peut rapprocher, mais j’ai préféré privilégier la qualité des échanges plutôt que la quantité.


Que diriez-vous de la Maison en un mot ou en une phrase ?

Ce qui m’a surtout marquée, ce sont toutes les petites attentions de l’équipe de la Maison. De plus, le tarif de 10 € par nuit et par famille permet vraiment de rester accessible, et il peut alléger un poids financier non négligeable. C’est pourquoi il est essentiel de continuer à financer la Maison Ronald McDonald, car elle simplifie réellement notre quotidien.

Pendant l’hospitalisation d’Eyan, la Maison Ronald McDonald a été un véritable soutien, permettant à la famille de rester unie et d’alléger les contraintes du quotidien. Nous remercions sincèrement Sabine d’avoir partagé son témoignage avec nous.